L’AELE-Mercosur et son impact sur horlogerie suisse

Le conseiller fédéral Ignazio Cassis a rencontré son homologue brésilien Ernesto Araújo. KEYSTONE

L’accord de libre-échange entre l’Association européenne de libre-échange (AELE) et le Mercosur, signé en août 2019, vise à renforcer les relations commerciales entre les pays membres de l’AELE, dont la Suisse, et ceux du Mercosur, notamment le Brésil, l’Argentine, le Paraguay et l’Uruguay. Cet accord, une fois ratifié, pourrait avoir des répercussions significatives sur l’industrie horlogère suisse.

L’une des principales opportunités offertes par cet accord réside dans l’accès élargi aux marchés sud-américains. La suppression progressive des droits de douane sur une large gamme de produits, y compris les montres suisses, rendrait ces dernières plus compétitives en termes de prix sur les marchés du Mercosur, ouvrant ainsi de nouvelles perspectives d’exportation. Actuellement, l’industrie horlogère suisse est fortement dépendante de marchés traditionnels tels que l’Europe, les États-Unis et l’Asie. L’accès facilité aux pays du Mercosur permettrait de diversifier les débouchés commerciaux et de réduire cette dépendance. De plus, l’accord inclut des dispositions visant à renforcer la protection des droits de propriété intellectuelle, ce qui est crucial pour les marques horlogères suisses soucieuses de protéger leurs designs et innovations contre la contrefaçon.

Cependant, cet accord présente également des défis pour l’industrie horlogère suisse. L’ouverture des marchés pourrait permettre aux produits horlogers du Mercosur d’accéder plus facilement au marché suisse. Bien que l’industrie horlogère sud-américaine ne soit pas aussi développée que celle de la Suisse, cette ouverture pourrait introduire une concurrence dans les segments d’entrée de gamme, mettant une pression sur certains fabricants suisses. Toutefois, il est peu probable que cette concurrence impacte fortement les marques suisses, qui bénéficient d’un savoir-faire et d’une image de qualité difficilement égalables, même dans les segments plus abordables. De plus, les entreprises suisses devront veiller à ce que leurs produits respectent les normes et réglementations en vigueur dans les pays du Mercosur, ce qui pourrait nécessiter des ajustements dans les processus de production et dans la documentation des produits. L’expansion vers de nouveaux marchés implique également des défis logistiques, comme l’organisation de la distribution, la gestion du service après-vente et la compréhension des préférences des consommateurs locaux.

Impact AELE-Mercosur horlogerie suisse : Guy Parmelin a salué un accord qui offrira de nouvelles possibilités et plus de prévisibilité aux acteurs économiques (archives). (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

En somme, l’accord de libre-échange AELE-Mercosur représente une opportunité stratégique pour l’industrie horlogère suisse, offrant un accès élargi à des marchés sud-américains en pleine croissance et permettant de diversifier ses débouchés au-delà de ses zones d’exportation traditionnelles. La suppression progressive des droits de douane pourrait renforcer encore davantage la compétitivité des montres suisses dans cette région, où elles bénéficieront de leur réputation de qualité et de précision. La ratification et la mise en œuvre effective de cet accord seront des éléments clés pour maximiser les avantages pour le secteur horloger suisse et lui permettre de consolider sa présence en Amérique du Sud.

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