
Le procès en appel dans l’affaire de corruption impliquant le Swatch Group se poursuit actuellement devant la justice neuchâteloise. Cette affaire sensible, qui met en jeu près de 60 millions de francs suisses, porte sur des accusations graves de corruption et de blanchiment d’argent impliquant plusieurs anciens employés du géant horloger suisse.
À l’origine, trois anciens collaborateurs du Swatch Group avaient été acquittés par le tribunal de première instance neuchâtelois, faute de preuves suffisantes. Cependant, le ministère public avait immédiatement fait appel de cette décision, considérant que les faits étaient suffisamment graves et étayés pour mériter un réexamen approfondi. Le procès en appel vise à déterminer clairement les responsabilités et les implications de chacun dans cette affaire complexe.
Lors des audiences en appel, la défense du Swatch Group a insisté sur les accusations de corruption et de blanchiment d’argent contre ses anciens employés, mettant en avant les pertes financières importantes subies par le groupe. Selon l’avocat représentant l’entreprise, ces actes auraient non seulement porté préjudice financièrement à Swatch Group, mais également à l’image de l’ensemble de l’industrie horlogère suisse.

Par ailleurs, les avocats des accusés continuent de clamer l’innocence de leurs clients, plaidant que le dossier repose essentiellement sur des présomptions et que les preuves matérielles restent insuffisantes pour établir clairement une culpabilité.
L’une des grandes questions juridiques abordées lors des audiences était de savoir si le procès en appel devait être renvoyé à la première instance, notamment pour permettre d’examiner de nouveaux éléments. Finalement, la cour d’appel neuchâteloise a rejeté la demande de renvoi, estimant que l’affaire pouvait être jugée directement en appel sans retourner au tribunal de première instance.
Cette affaire revêt une importance particulière, non seulement pour Swatch Group, mais aussi pour le secteur horloger suisse dans son ensemble. Elle rappelle que même les entreprises les plus prestigieuses ne sont pas à l’abri de scandales pouvant entacher durablement leur réputation.

Le jugement définitif est très attendu, car il aura non seulement des répercussions financières majeures pour les parties concernées, mais il pourrait également influencer la façon dont les entreprises suisses gèrent leurs mécanismes internes de contrôle et de prévention face aux risques de corruption.
En attendant l’issue de ce procès, Swatch Group et l’ensemble du secteur horloger restent attentifs aux prochaines étapes judiciaires qui marqueront, quoi qu’il arrive, un précédent significatif dans la gestion et la prévention de la corruption dans l’industrie suisse.
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