Il y a des modèles qui, quoi qu’on en dise, traversent les époques sans jamais vraiment disparaître. La Navitimer de Breitling fait partie de ceux-là. Elle a connu des dizaines de variantes, des rééditions, des remaniements… mais elle garde cette même présence. Cette même signature visuelle qui fait qu’en un coup d’œil, on sait de quoi il s’agit. Et aujourd’hui, Breitling la réinvente à nouveau, mais avec une approche assez inattendue.

Ce qui frappe en découvrant cette nouvelle Navitimer B19, c’est sa capacité à surprendre sans trahir. On retrouve tout ce qui fait l’ADN de la Navitimer : la règle à calcul, la lunette perlée, les aiguilles en seringue, les index bien marqués. Et pourtant, l’ensemble paraît plus doux, presque plus élégant. Peut-être est-ce le boîtier plus fin, ou ce cadran bicolore qui adoucit l’impact visuel, mais on sent que Breitling a voulu sortir des sentiers battus.

L’autre vraie nouveauté, c’est le moteur. Le calibre B19. Un mouvement automatique, bien sûr, mais avec un affichage discret de la date par aiguille rétrograde et un double fuseau horaire. Rien de trop chargé. Juste ce qu’il faut pour parler à ceux qui voyagent, ou à ceux qui aiment avoir un œil sur deux fuseaux sans que ça prenne tout l’espace sur le cadran. Et techniquement, il faut le dire, c’est propre. Bien pensé, bien intégré, fluide à l’utilisation.

Ce qui séduit aussi, c’est ce choix de couleurs. Bleu et or rose. Ou crème et acier. Ce sont des combinaisons qui donnent du caractère à la montre sans la faire basculer dans le trop voyant. C’est un peu comme si Breitling avait trouvé un juste milieu entre sport et habillé, entre héritage et modernité. Une montre qu’on pourrait porter autant avec une veste de costume qu’avec un pull en cachemire ou une chemise ouverte.

Au fond, cette Navitimer B19, ce n’est pas une révolution. Et c’est probablement pour ça qu’elle fonctionne aussi bien. C’est une évolution calme, maîtrisée, qui respecte ce que la Navitimer représente depuis le début. Ce genre d’objet qui vieillit bien, parce qu’il ne cherche pas à courir après la tendance. Il prend son temps. Et dans un monde où tout va vite, c’est peut-être ce qu’on demande, aujourd’hui, à une belle montre.
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